Aaron et le médaillon enchanté par Coraline, Sheylie, Andréa, Salma et Aya de 4ème E

Publié le par Les Rives

Il fut un temps où la famille Bass était une famille, aimée et reconnue par toute la ville de Riverdale. La mère, Elena Bass, avait la réputation de toujours avoir de bons conseils et d’être très chaleureuse. Le père, Ian Bass, était un grand homme d’affaire, très réputé mais souvent absent à cause de ses voyages. Leurs fils, Aaron, l’enfant du village, était très rieur et bon garçon. Cette vie, qui semblait si parfaite, ne dura malheureusement pas éternellement.

Nous voici 13 ans plus tard, la vie d’Aaron a bien changé et les moments de bonheur ne sont plus que de lointains souvenirs. A l’âge de ses 5 ans, la mère d’Aaron est décédée dans un incendie, dans plus des circonstances un peu floues, d’après la presse. A l’âge de ses 18 ans, à sa majorité, Aaron décida de se rendre au commissariat pour en savoir plus sur la cause de l’incendie qui avait tué sa mère. Il se dirigea vers la gendarmerie et demanda le dossier de l'incendie, il s’assit sur un fauteuil et le feuilleta. Il le lut et relut mais il n’y avait aucune information supplémentaire sur la mort de sa mère. Etait-elle vraiment morte dans un incendie ? Mais qui ou quoi en était la cause ? Aaron avait attendu tellement longtemps pour avoir des réponses à ses questions, son père ne voulait jamais en parler, et le dossier ne disait rien …

Il repartit chez lui, déçu.

Il monta sur son vélo, ses pensées se bousculaient dans sa tête, toutes plus effrayantes les unes des autres. Quand il fut arrivé, il claqua la porte d’entrée et monta, les larmes aux yeux dans sa chambre. Son père, inquiet, le suivit.

Aaron s’était enfermé dans sa chambre, son père lui demanda de lui ouvrir mais il refusa, il était en colère, en colère de ne jamais pouvoir avoir de réponse à ses questions, en colère que toutes ces années de recherches n’aient servi à rien.

Énervé, il donna un violent coup de poing dans son miroir, qui se cassa en mille morceaux. Ses mains étaient ensanglantées, mais la douleur qu’il ressentait n’était rien comparée à celle à l’intérieur.

Il s’assit contre son mur et pensa à sa mère, dont il n’avait que très peu de souvenirs.

Il serra dans ses mains un médaillon lui ayant appartenu, seul objet qu’il avait gardé. Sur le devant, se trouvait un pierre précieuse bleue, entourée d’un fil de cuivre et à l’intérieur une vieille photo de sa mère, en noir et blanc, vieillie par le temps.

En le serrant contre lui, son sang et ses larmes se mélangèrent sur le médaillon. Il se produit alors quelque chose d'étrange : une sorte de source lumineuse provenant de la pierre l’aveugla fortement pendant quelques secondes.

Quand il ouvrit les yeux, il était dans sa chambre mais, son miroir n’était pas cassé, tout était normal et avait un air chaleureux. Il ne comprenait pas ce qui se passait, mais soudain un petit garçon entra dans sa chambre et il se reconnut lorsqu’il avait cinq ans, le petit Aaron ne le voyait pas, comme s’il était invisible. Aaron pouvait pourtant se déplacer, toucher des objets, les sentir… Il réalisa que ce n’était pas un rêve, mais un souvenir du passé. Il descendit, confus, troublé par ce fait surnaturel, dans la cuisine et il s’arrêta comme si un mur invisible l’empêchait d’avancer, mais c’était juste lui, lui apercevant sa mère dans la cuisine, elle était comme dans ses souvenirs : joyeuse, souriante, ses longs cheveux bruns emmêlés et ses magnifiques yeux bleus… Aaron n'y croyait pas, il se pinça au moins cinq fois pour être sûr qu’il ne rêvait pas. Il s’agitait devant elle, criait , mais elle ne voyait et ni n’entendait rien. Il s’approcha du frigo et regarda le calendrier, il indiquait le 7 Octobre 2004, le jour de l’incendie criminel qui avait emporté sa mère. Aaron allait vivre cet événement tragique une deuxième fois, mais sous un autre angle, il décida de suivre la femme qui lui manquait tant toute la journée, cela était peut être le moyen de répondre aux multiples questions d’Aaron ou mieux encore d'empêcher que le drame se produise.

La journée avait été longue, il n’avait pas quitté sa mère des yeux, elle était restée toute la journée à la maison pour préparer des gâteaux pour la kermesse de l’école, et son père était encore en voyage d’affaire. La nuit était tombée et le petit Aaron dormait, sa mère s’était assise devant la télé et regardait les informations. Mais quand il n’y eut plus un bruit à la maison, elle enfila son manteau et partit sans faire de bruit, Aaron continuait de la suivre. Elle monta dans la voiture et alla dans la vieille maison des Wilsons.

La maison des Wilsons était rénovée et ils étaient encore en vie. Sa mère allait y entrer quand Aaron trébucha sur une pierre. Elle se retourna brusquement et regarda dans sa direction, comme si elle pouvait le voir. Aaron n’osait plus respirer. Après quelques secondes, elle vérifia une dernière fois les alentours et entra. Il attendit quelques minutes et pénétra à son tour dans la maison. Il suivit sa mère, qui semblait préoccupée, elle regardait de tous les côtés, comme si elle se sentait oppressée. Elle ouvrit une porte qui donnait sur des escaliers. Ils descendaient dans un couloir sombre, allumés par quelques torches, ce qui rendait l’ambiance très bizarre. On aurait pu se croire dans un passage souterrain secret. Elle poussa une grande porte en bois, qui donnait sur une immense pièce faite de pierre, éclairée par des bougies et torches également. Les Wilsons étaient là également, ils semblaient préoccupés aussi.

Cette salle était remplie de grimoires et de poussière, une immense table en bois était au milieu de la pièce, des fioles, des bocaux et un chaudron étaient dessus. Aaron ne comprenait rien … Où se trouvait-il ? Quand sa mère prit un grimoire et commença à réciter une incantation, il comprit ce qui se passait. Les bougies s’éteignaient, s’allumaient, du vent entrait dans la pièce, soulevant les pages des grimoires. Les Wilsons et sa mère se tinrent les mains, fermèrent les yeux et récitèrent ce qui semblait une incantation ensemble. Aaron n’en croyait pas ses yeux … Étaient-ils des sorciers ?!

Sa mère tenait dans sa main un objet, mais Aaron n’arrivait pas à le distinguer, il s’approcha et s'écria « c’est mon médaillon ! » il ne s’était même pas rendu compte qu’il n’était plus autour de son cou. Un silence s’installa, comme s’ils l’avaient entendu. Aaron n’osait même même plus respirer. Sa mère cria « Il y a quelqu'un ? » Aaron était complètement paniqué, ils l’avaient entendu ! Il décida de quitter la maison, sans faire bruit.

Il traîna dans les rues, pensant et se questionnant… Rien n’avait l’air réel.

Il passa devant un supermarché encore ouvert : affamé, il entra et prit ce qu’il voulait, car il était invisible mais … en passant à la caisse une dame lui demanda où il allait. Aaron lui demanda si elle lui parlait, à lui, lui qui était sensé être invisible ! Elle le regarda bizarrement et lui demanda de payer, comme s’il était fou. Aaron lâcha ce qu’il tenait dans ses mains et partit en courant. Après avoir couru sur quelques mètres, il remarqua que les gens se retournaient sur son passage. Mais c’était impossible ! Il s’arrêta devant une vitrine et vit son reflet, il était donc devenu réel, les gens pouvaient le voir, lui parler, comme s’il avait toujours existé dans cette dimension, il était complètement perdu. Comment allait-il rentrer en 2017 ?

Mais… avait-il réellement envie de rentrer ? Il décida de raconter cette histoire à sa mère, c’était la seule personne capable de l’aider.

Il repartit chez les Wilsons. Alors qu’il arrivait devant la maison, il vit au loin des lumières bleues. Arrivé devant les Wilsons, des pompiers, des policiers, la presse et toute la ville étaient rassemblés autour, elle était en feu ! Il vit deux brancards sortir de la maison. Les Wilsons étaient morts. La voiture de sa mère n’était plus là, il courut vers sa maison. Sa mère n’était donc pas morte dans l’incendie ?

Il aperçut un homme et sa mère en train de se disputer, il se cacha derrière un buisson pour les écouter. Ce monsieur était vêtu de noir et d’un chapeau qui lui cachait la moitié du visage, il lui dit :

« Je dois t’emmener, Elena. Tu sais très bien ce que tu as fait.

- Je te le répète, la maison a brûlé par accident ! Je n’oserai jamais pratiquer de la magie ici…

- Je suis désolé, mais c’est la règle. Je t’attendrai et … si tu ne viens pas, ils vont passer à la manière forte. Je voulais juste te prévenir. »

Elle avait transgressé une règle, et menti à son ami. En effet, il apprit par la bouche de l'homme en noir que sa mère avait jeté un sort de protection, sortilège interdit sans autorisation des « Grands sorciers ». Un éclair déchira le ciel, ils arrivaient, Elena remercia son ami de l’avoir prévenue, mais elle lui dit qu’elle préférait s'y rendre seule. Aaron la suivit jusqu’à la forêt non loin de chez lui. Elle marchait rapidement, comme si elle était suivie. Elle s’enfonça dans la forêt et récita une formule qui ouvrit … un portail ? Quel était ce portail ? Et où menait-il ? Il vit sa mère le traverser comme s’il l’engloutissait.

Avant de complètement disparaitre, elle se retourna et regarda Aaron en souriant, des larmes coulaient sur ses joues. Elle lui lança le médaillon et disparut entièrement. Aaron savait que c’était la dernière fois qu’il voyait sa mère. Il ramassa le médaillon et le serra contre sa poitrine en pleurant. Elle s’était rendue au tribunal de la justice de magie … Aaron avait enfin résolu le mystère de la mort de sa mère, il était triste, mais heureux d’avoir enfin trouvé la raison de sa mort. Il s’assit par terre, la tête entre ses bras et pleura. Il aurait tellement voulu mieux connaitre sa mère, avoir une vie normale... Mais sa vie était destinée à être semée d’embûches, d’épreuves à surmonter. Il était près pour vivre cette vie.

Dans la forêt, il s’était fait une égratignure aux genoux, les larmes qui coulaient sur ses joues et le sang qui dégoulinait sur son genou se mélangèrent une nouvelle fois sur le médaillon, une lumière aveuglante surgit du médaillon. Quand Aaron ouvrit les yeux, il vit son miroir cassé, et sa chambre de 2017, il comprit tout de suite qu’il était revenu dans sa dimension. On toqua à sa porte, c’était son père qui voulait prendre de ses nouvelles, il lui ouvrit la porte et le serra dans ses bras, son père ne comprenait pas mais était heureux de voir son fils enfin sourire.

 

 

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