L'Antidote par Alice, Perrine, Anna, Éloïse et Mattia de 4ème D

Publié le par Les Rives

16 mai 2012, Zak vingt-six ans, ex-membre de la marine à compter de ce jour, se baladait seul sur le quai du port de Bastia.

Cet homme venait d'être renvoyé de son poste de médecin après avoir réalisé des expériences interdites, qui avaient causé la mort de certains soldats qu'il avait soignés. Il se promenait, le regard vide, le visage sans expression, perdu dans ses pensées.

Harry, un ancien collègue dont Zak était proche, faisait son jogging matinal quotidien quand il parvint à sa hauteur. Il s'arrêta, surpris de le trouver là.

« Salut Zak ! Que deviens-tu ? »

Mais celui-ci ne répondit pas, et ne se retourna même pas. Il continua son chemin exactement comme si Harry avait été inexistant.

Quelques semaines plus tard, Harry recroisa Zak dans les mêmes circonstances. Comme la première fois, il ne répondit pas à son salut et l'ignora de nouveau. Zak portait cette fois deux gros sacs noirs, dont l’un avait une étiquette avec une tête de mort, indiquant que des produits toxiques étaient à l'intérieur. Harry allait poursuivre sa course sans s'en préoccuper davantage mais, tout à coup, il entendit l'étrange jeune homme parler seul :

« Ils seront tous à moi ! À moi ! À moi… bientôt... Elle sera prête ! »

Harry, intrigué, décida de le suivre. Il se mit à marcher derrière lui le plus discrètement possible, pour ne pas éveiller les soupçons.

Zak se dirigeait vers un ancien entrepôt abandonné. Une fois entré, il déposa ses sacs suspects sur le rebord d 'une vieille table rouillée. Il prit tout un attirail d'outils et de récipients en verre. Il y versa des substances à l'intérieur.

Puis, il rassembla le tout dans une vieille camionnette à glace. C'était une petite camionnette, un peu abîmée par le temps, à la peinture blanche écaillée. Sur le toit, il y avait une glace géante en forme de cornet et juste à côté, une parabole assez étrange de forme triangulaire.

Elle avait tout d'une simple camionnette on ne peut plus normale mais un petit bouton rond et orange avait été placé à côté du volant. Lorsque l'on appuyait sur celui-ci, des ondes se répartissaient dans toute la ville.

Harry, après avoir vu cela, retourna à toute allure vers le bateau, se trouvant au port, pour raconter à ses camarades son étonnante découverte. Ils furent tous si étonnés qu'ils n’y crurent pas et se moquèrent de lui.

 

Plusieurs mois passèrent quand le bruit courut qu'une camionnette à glace étrange circulait dans les rues de Bastia...

Lorsque la rumeur parvint aux oreilles d'Harry, ce dernier se souvint de sa rencontre avec Zak et il décida d'aller voir de lui-même ce qu'il se passait.

Lorsqu'il parvint au centre-ville, il découvrit un lieu fantomatique. Et à sa grande surprise, il constata qu’en plein été, tout était vide...Oui, vide... La plage était vide, les boutiques également, les rues aussi et les très rares passants qu'Harry croisait avaient le regard tout aussi vide.

Harry se sentait comme… perdu… désorienté. Il parcourut la ville de fond en comble, croisa encore quelques personnes aux regards absents. Il essaya de les aborder mais en vain. Le jeune marin se rendit à l'évidence : tous étaient différents de lui, comme envoûtés.

Harry retourna au port pour vérifier si ses collègues étaient restés eux-mêmes. Malheureusement non, c'était comme au centre-ville ; le regard absent… Au loin, il vit une fille courir dans sa direction, il la reconnut ; c'était Erika son amie sur le navire. Elle lui adressa la parole anxieusement :

« Harry ! Harry, c'est bien toi ? »

Le jeune homme fut agréablement surpris mais cela ne calma pas son angoisse. Il répondit avec émotion :

« Oui c'est moi ! As-tu vu ce qui s'est passé ?

- Non, je ne sais pas, je me suis endormie et je me suis réveillée il y a quelques minutes. Et là, j'ai vu le port sans vie. »

Il voulut répondre, mais soudain un bruit familier qui se rapprochait de lui le coupa. Harry et Erika se retournèrent et virent l'étrange camionnette. Harry l'avait reconnu immédiatement, c'était la camionnette que Zak avait confectionné.

« Erika, suis-moi vite ! Je sais ! »

Ils montèrent dans la première voiture qu'ils virent, et le poursuivirent. Zak aperçut dans le rétroviseur la voiture qui le précédait, alors, il s'arrêta.

Tous descendirent de leurs voitures respectives.

Harry, faisant partie de la marine, avait toujours sur lui son arme de service. Il le pointa en direction de Zak :

« Zak! Qu'as-tu fait à ces pauvres gens ?

Ils n'ont que ce qu'ils méritent, c'est moi le roi du monde ! Pourquoi n'êtes-vous pas comme eux ? Vous n'êtes qu'un minuscule obstacle, une simple petite pierre sur mon chemin ! - Je n'en sais rien, je sais juste que tu as transformé les résidents de cette ville en zombies. »

En réalité, les deux amis étaient normaux car dans le passé Zak avait fait de petites expériences maléfiques sur eux mais cela n'avait pas fonctionné et à présent, cela fonctionnait comme un antivirus qui stoppait les effets du produit.

Erika se faufila à l'intérieur de la camionnette. « Harry, je ne sais pas comment faire il y a plein de fils électriques. »

Zak était énervé de ne pas avoir vu Erika partir. Il voulut s'enfuir à son tour mais Harry l'attrapa par derrière et le plaqua face au sol.

« Tu ne bouges plus ! Erika amène-moi quelque chose pour attacher cette ordure! »

Elle revint aussi vite. Ils l'attachèrent à la jante de la roue arrière gauche de la camionnette, puis essayèrent d 'arrêter la machine destructrice mais ils ne comprenaient pas son fonctionnement.

Harry demanda donc à Zak comment celle-ci fonctionnait. La première fois, il refusa de coopérer mais, après quelques coups à la figure, il céda. Pour déjouer son plan, il fallait arrêter la camionnette, mettre tous les fils dans le sens inverse sans exception, et ensuite la redémarrer. Alors, les deux amis le firent mais un fil avait été oublié, ce qui provoqua un dysfonctionnement du système électrique de toute la ville à cause des ondes.

La ville, se retrouva plongée dans le noir sur les coups de vingt et une heure ce soir-là. Les deux amis devaient se dépêcher de rétablir le courant et remettre de l'ordre dans la ville. Une idée traversa soudain l'esprit d'Harry. Mais oui ! L'entrepôt ! Zak resta accroché à la camionnette lorsqu'Harry et Erika partirent à l'entrepôt. Une fois là-bas, tout était en vrac, il y avait des matériaux, des vieux objets cassés, mais sur la table était posé un flacon vert fluo. Sur celui-ci était inscrit «Antidote». Peut-être avait-il trouvé la solution au problème mais il en restait un : comment rétablir le courant !?

« Mais Harry ? Comment allons-nous remettre l'électricité ?

- Ah oui, mince, je n'y avais pas réfléchi. »

Après de longues minutes de réflexion, ils se résolurent à se rendre à la centrale électrique de la ville. Bien sûr, sans oublier l'antidote. Ils mirent un long moment à trouver le générateur.

«Ça y est, il est là : regarde ! »

Ils accoururent au générateur qui avait été désactivé lors de la coupure. Ils l'enclenchèrent et… bonne surprise : le courant se remit en route ! Leur mission accomplie, ils repartirent vers la camionnette, Zak était toujours là.

« Vous voilà, mes amis ! Ah ! Ah ! ah !

- Nous avons trouvé le remède si bien caché ! » dit-il sur un ton ironique

- Ne t'avise pas de te moquer de moi, le marin modèle. »

Ils replacèrent les fils au bon endroit et versèrent quelques gouttes du remède sur la parabole blanche. Avant de rallumer la machine, ils détachèrent Zak pour passer inaperçus. Ils s'enfermèrent dans la camionnette. Et puis, Harry et Erika croisèrent les doigts, fermèrent les yeux, et appuyèrent sur le bouton. Erika jeta un coup d'œil par la fenêtre, les gens étaient sur leurs balcons, ou bien dehors mais en tout cas, ils étaient eux-mêmes.

Harry et Erika dénoncèrent Zak à la police. Il passa le restant de sa vie en prison. Quant à Erika et Harry, ils continuèrent de passer de navire en navire, de pays en pays, pour accomplir de nouvelles missions....


 


 

 

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