Au Bout du tunnel par Thomas, Tlaudio, Éthan, Lidia et Yannick de 4èmeE

Publié le par Les Rives

Le soleil se levait au-dessus de la tour Eiffel en ce beau matin d’été.

Edzio ouvrit les yeux, et son premier regard fut pour Gabriella mais la place à côté de lui était vide!

La jeune femme, très matinale, était déjà levée.

Le jeune homme s’habilla en quelques minutes, baissa la tête pour faire passer sa grande taille sous la porte de la salle de bain, et fit une toilette rapide, ébouriffant pour toute coiffure ses boucles châtain foncé.

Puis il se rendit dans la cuisine, traversant le grand appartement haussmannien, dont les longs couloirs étaient tapissés de grands tableaux pleins de fantaisies et d’imagination, qu’Edzio regarda distraitement.

Il était le peintre de ces toiles qui représentaient des mondes féeriques, futuristes ou fantastiques.

Quand il arriva dans la cuisine, ses yeux marron s’éclaircirent en voyant sa femme qui, comme tous les jours, avait un magnifique sourire. Pourtant, ces temps-ci, une profonde tristesse l’accompagnait partout où il se rendait.

Son père avait disparu mystérieusement, et la blessure de ce vide avait blessé le jeune homme. Depuis cette disparition, Edzio ne travaillait plus, il faisait comme une sorte de dépression et n’avait plus l’envie de créer…

Sa femme essayait de lui remonter le moral pour lui redonner le goût de vivre et de travailler mais c’était sans succès.

Au bout de quelques temps, il décida quand même de retourner dans son atelier pour chercher une toile vierge. Il tomba par hasard sur une petite mallette qui lui sembla mystérieuse alors il décida de l’ouvrir.

Il trouva à l’intérieur un pinceau et une lettre : il la lut et les larmes lui montèrent aux yeux et se mirent à couler.

Cette lettre disait «Cher Edzio, j’aimerai que tu saches que je t’aime, mon fils. En ce moment, je me sens très faible, c’est pour cela que je t’offre ce pinceau magique il sert à passer d’un monde à un autre. Tu pourras venir me rejoindre. »

Après avoir fini de lire la lettre, il prit le pinceau pour l’observer, le manche était en bois, il était grand et ses poils brillaient comme de l’or.

Alors Edzio se mit à peindre sur une toile avec le pinceau magique, selon les recommandations de son père.

Le pinceau se dirigea vers la peinture noire et commença à tracer un tunnel.

La main d’Edzio échappait à sa volonté, et quand le pinceau seul eut terminé son travail, un tunnel en noir et blanc, il fut aspiré par la toile et un portail s’ouvrit…. Edzio y pénétra et trouva plusieurs portes, chacune semblait emmener dans une dimension différente. Il ouvrit la première porte, celle en noir et blanc. Il vit au loin un individu et s’approcha pour l’interroger, c’est alors qu’il le reconnut, c’était son père !

Ils parlèrent de sa disparition, les questions d’Edzio étaient nombreuses.

Comment son père avait-il fait pour attendre ici, dans ce monde , et surtout, comment échapper à cette dimension qui ressemblait au néant ?

Le père d’Edzio lui confia qu'il avait essayé de s’enfuir par tous les moyens sans jamais y parvenir.

 

Gabrielle, qui appelait son mari pour le déjeuner, fut surprise de son absence de réponse et elle traversa l’appartement pour se rendre dans l’atelier.

Mais il n’y avait plus de trace de son mari...

Inquiète, elle regarda autour d’elle, ouvrit des placards de plus en plus angoissée.

Puis ses yeux se posèrent sur un pinceau qui traînait au sol … elle vit le tableau et la toile qui représentait le tunnel, et il lui sembla que ce tableau vibrait, bougeait de manière étrange.

Elle s’approcha du tableau, elle crut distinguer une silhouette qui ressemblait à celle de son mari .

Elle pensa même l’entendre appeler, d’une voix lointaine et assourdie.

Son angoisse grandit encore d’un cran.

Que se passait-il? Que faire?

Gabriella entendit alors le cri de son mari qui disait :  « Aide-moi !" Elle ne savait que faire : elle se mit à pleurer. Elle essaya par tous les moyens de repeindre le tableau pour le sortir de là.

Mais hélas ! ça ne marchait pas ! Elle essaya quand même de secouer le tableau mais aucun effet !

Elle était triste et déçue et sombra dans le désespoir puis dans la folie car personne ne la croyait quand elle disait que son mari était coincé dans un de ses tableaux.

Le tableau fut vendu aux enchères pour payer les soins de Gabriella. Son nouveau propriétaire, après l’avoir exposé dans sa chambre, l’a rangé dans un coffre car il affirme que depuis qu’il l’a acheté, il ne voit plus les couleurs…

Quant au pinceau, nul ne sait où il se trouve. Peut-être dans votre salle d’arts plastiques ?

 

 

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