Le Bracelet par Lou, Céline, Célia, Claire, Daniel de 4èmeD

A Évian, un vieil homme prénommé André habitait depuis son enfance au 3 de la rue d'Abondance, dans une maison très ancienne. Âgé de la soixantaine, il avait les cheveux grisonnants, des yeux bruns, le teint clair et la peau marquée par le temps. Il vivait seul et était très maniaque, il se montrait toujours très poli avec les gens qu’il rencontrait. André portait toujours sur lui un bracelet fait de perles de couleur blanche nacrée qui brillaient de mille feux au soleil avec une attache plaquée argent et un fil nylon argenté qui reliait les perles entre elles.

Ce bracelet lui avait été donné par sa meilleure amie Lisa à l’âge de dix-sept ans pour qu’André se souvienne d’elle. Il avait ressenti une tristesse immense lorsqu’il avait appris son départ. Il se souvenait avec nostalgie de ses cheveux blonds comme de l’or. Petite par sa taille, elle brillait par son intelligence. Ils se connaissaient depuis le berceau. Lorsqu’on les croisait, on les prenait pour frères et sœur. Ils avaient même inventé un langage qu’eux seuls pouvaient comprendre.

Mais malheureusement, les parents de Lisa furent mutés très loin d’Evian. Lisa fut contrainte de les suivre. André se souvenait toujours de ses dernières paroles : « Je t’aime, je te promets de t’appeler.»

Il attendit, année après année, l’appel de Lisa. Il ne vint jamais.

Un matin de janvier, alors qu’il neigeait, André qui lisait son journal, s'aperçut tout à coup que les perles avaient noirci. Il pensa d’abord que le temps les avaient vieillies et il enleva avec tristesse le bracelet. Le retraité se dirigea vers un tiroir fourre-tout qui se trouvait dans la cuisine. A mi-chemin, le téléphone sonna. Cela l’inquiéta car jamais personne ne lui téléphonait et ne venait interrompre sa solitude. Il n'avait attendu qu'un seul appel dans toute sa vie mais en vain.

Il décrocha.

« Allô, qui est à l’appareil ? interrogea André

- Bonjour je m’appelle Mme Mangin. Je travaille dans une maison de retraite, je m’occupais de Lisa. Êtes-vous bien André l’ami de Lisa ?

- Oui. Pourquoi me téléphonez-vous ?

- J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer : votre amie Lisa est décédée et sa dernière volonté a été de vous remettre une lettre concernant un certain bracelet. Vous la recevrez d’ici quelques jours. Je vous présente mes sincères condoléances, aurevoir. »

Le silence reprit possession de la maison.

Des larmes coulèrent sur son visage marqué par la vieillesse. Il venait d’apprendre que sa meilleure amie était décédée. Reprenant le bracelet, sans même le regarder, il le rangea avec tristesse.

Voulant se changer les idées, André sortit de sa maison pour aller contempler la neige.

Cela faisait dix minutes qu’il marchait. Soudain, il glissa sur une plaque de verglas et se cogna violemment la tête sur le sol dur et glissant. Une personne ayant assisté à la scène appela les pompiers. André fut transporté à l’hôpital en salle de réanimation.

Pendant son sommeil, André fit un rêve étrange, une sorte de flash-bac, où il revit son enfance avec sa meilleure amie. Lisa était en train de faire ses valises, elle appelait André pour lui dire de se retrouver chez elle. André s’y rendit. Lisa lui expliqua qu’elle allait déménager à Paris et que, quand ses études seraient terminées, elle reviendrait. Lisa lui demanda aussi de ne jamais l’oublier et qu’elle ferait de même. Elle lui offrit le bracelet pour qu’André se souvienne d’elle.

Quelques heures plus tard,, André se réveilla progressivement.

Sous le choc de ce qu’il venait de revivre dans son rêve, il resta quelques jours sans bouger, le regard perdu. Soudain il aperçut Lisa assise à côté de lui.

Il crut qu’il était encore en train de rêver mais lorsque Lisa le toucha, il sursauta au contact de sa main. Il vit à son poignet le bracelet de nacre. Se rappelant du coup de téléphone lui annonçant qu’elle était décédée, il lui demanda s’il était mort lui aussi mais Lisa lui répondit que non. Alors, dans un sourire, elle se dissipa. André se redressa dans son lit, terrifié par l’étrange apparition de son amie.

Une infirmière lui annonça que le choc qu’il avait reçu à la tête ne l’avait pas affecté et qu’il pouvait repartir. Le vieil homme se leva. Alors un objet tomba de sa poche. Le bracelet était là, au pied d’André. Il était redevenu comme avant avec ces perles blanches nacrées, scintillantes comme des étoiles. André, ému, le ramassa et sourit

Il en était sûr maintenant : il ne tarderait pas à revoir son amie de toujours....